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RDC : la MONUC dénonce la coalition entre les Mai-Mai et des rebelles rwandais

GOMA, 8 juillet 2009 (IRIN) - La mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) - la MONUC - a dénoncé une coalition formée par des milices congolaises Mai-Mai, et des rebelles Hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), prise pour cible par l'armée nationale dans les provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Lors d'une conférence de presse à Goma - la capitale du Nord-Kivu -, Jean-Paul Dietrich, porte-parole militaire de la MONUC, a signalé que plusieurs rapports avaient révélé l'existence d'une collaboration entre les FDRL et certains groupes Mai-Mai.

M. Dietrich a indiqué que l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et démocratique (APCLS) et les Patriotes résistants Congolais (PARECO), actifs à Nyabiondo, au sud de Lubero, dans le Nord-Kivu, faisaient partie des groupes Mai-Mai collaborant avec les FDRL.

« Plusieurs éléments des groupes Mai-Mai et des PARECO ont été aperçus alors qu'ils combattaient aux côté des FDRL », a dit M. Dietrich en faisant référence aux opérations lancées par l'armée nationale le 24 juin dernier pour lutter contre les FDRL dans plusieurs villages, y compris celui de Chanika, sur le territoire de Lubero.

M. Dietrich a indiqué que 13 corps appartenant à des miliciens Mai-Mai qui ont trouvé la mort lors de ces opérations avaient été découverts.

Les combats entre l'armée et les groupes Mai-Mai ont entraîné la mort de sept miliciens dans le village de Misau, à 20 kilomètres au sud-ouest de Pinga, a dit M. Dietrich. Les FDLR et leurs alliés ont également attaqué l'armée, tuant deux soldats et en blessant plusieurs autres, a-t-il ajouté.

Il a également indiqué que la MONUC avait identifié 25 huttes brûlées pendant une attaque dans le village de Kisheguru, à 17 kilomètres de Kiwanja, sur le territoire de Rutshuru.

« La MONUC est intervenue pour empêcher que le feu ne détruise l'ensemble du village », a dit M. Dietrich.

Des attaques et des contre-attaques se sont également produites dans la province du Sud-Kivu.

Selon Human Rights Watch, le nombre de violations des droits de l'homme a augmenté dans l'est du Congo depuis le début des opérations militaires contre les FDRL et les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).

HRW indique qu'il y a eu plus de représailles de la LRA et des FDLR contre des civils.

« Les FDLR et leurs alliés ont été impliqués dans de nombreux crimes assez sérieux », a indiqué Anneke van Woudenberg, chercheure principal pour HRW sur la RDC, à IRIN. « Human Rights Watch possède des preuves que non seulement les FDRL, mais également leurs alliés . sont responsables de crimes de guerre. »

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