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Haiti

Le dialogue et la réconciliation nationale seront nécessaires à l'aboutissement du processus électoral en Haïti

Le responsable de l'organisation panaméricaine qui vient évaluer la situation, souligne également le rôle primordial des haïtiens dans le dénouement de la crise actuelle

Le secrétaire général adjoint de l'Organisation des Etats américains (OEA), Albert Ramdin, est attendu en Haïti pour une visite d'évaluation du processus électoral. Avant son arrivée à Port-au-Prince, il a affirmé le week-end écoulé en République Dominicaine que les élections haïtiennes doivent se dérouler dans un environnement sûr. Ramdin a aussi souhaité que le prochain gouvernement élu parvienne à stabiliser le pays et à garantir la sécurité de tous les haïtiens.

"Il est nécessaire que le gouvernement qui sortira des urnes soit en mesure de travailler de façon stable" a indiqué le diplomate surinamien, ajoutant que la solution de la crise haïtienne dépend des haïtiens eux-mêmes. Le numéro deux de l'OEA qui s'exprimait lors de l'inauguration, à Santo Domingo, d'un séminaire sur la paix et la prévention des conflits dans la grande Caraïbe a, par ailleurs, apporté son soutien à la proposition dominicaine de la tenue d'un dialogue national interhaïtien, sans exclusive. "Il est indispensable de promouvoir le dialogue et la réconciliation nationale en Haïti, parce que dans le cas contraire les élections ne mèneront nulle part" a averti Albert Ramdin.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie dominicaine, Carlos Morales Troncoso, avait proposé devant l'assemblée générale des Nations Unies à New York l'organisation d'un dialogue national inclusif et la présence aux prochaines élections d'un pool d'observateurs composé de grands leaders internationaux. Troncoso avait notamment cité les Présidents brésilien Luis Inàcio Lula Da Silva, mexicain Vicente Fox et dominicain Leonel Fernàndez ainsi que trois anciens chefs d'Etat, Jimmy Carter et Bill Clinton des Etats-Unis et Nelson Mandela de l'Afrique du Sud. La République Dominicaine qui partage avec Haïti l'île d'Haïti ou Hispaniola, souligne l'importante caution morale que l'engagement de ces personnalités pourrait apporter à la légitimité des compétitions électorales.

Malgré quelques avancées significatives enregistrées ces dernières semaines, le processus électoral continue à inspirer beaucoup d'inquiétudes notamment concernant l'enregistrement des électeurs, la mise en place de l'administration électorale et la pertinence de la campagne électorale.

Selon le calendrier électoral, les élections se dérouleront en deux étapes, le premier tour des législatives et présidentielles se tiendra le 20 novembre, suivi si nécessaire d'un deuxième tour le 3 janvier tandis que le scrutin local est fixé au 11 décembre. spp/RK