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Grippe A (H1N1) : La Banque mondiale a recours aux procédures accélérées pour approuver 500 millions de dollars destinés à aider les pays à se préparer contre la pandémie grippale

Washington, 2 juin 2009-La Banque mondiale a approuvé aujourd'hui un financement de 500 millions de dollars au moyen des procédures accélérées pour aider les pays à financer des activités de prévention et de lutte contre la pandémie de grippe A (H1N1).

Ces ressources viennent compléter une ligne de crédit existante de 500 millions de dollars (dans le cadre du Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire et pour la préparation et la riposte en cas de pandémie de grippe humaine - GPAI) ouverte en janvier 2006 pour réduire la menace que faisait peser sur les humains le virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire, en particulier dans les pays les plus pauvres. Au total, 57 pays ont eu recours aux ressources du programme GPAI pour financer des activités en rapport avec la lutte contre la grippe aviaire et la préparation en cas de pandémie de grippe humaine, soit un engagement total d'une valeur de 421 millions de dollars.

La décision prise aujourd'hui par la Banque permettra à l'institution d'élargir le champs du programme, en accélérant l'accès aux financements d'urgence pour la lutte contre le virus A(H1N1) par les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les aidant à acquérir des médicaments, des fournitures et équipements médicaux, à couvrir les frais de soins hospitaliers et de campagnes d'information du public, à renforcer la surveillance de la santé humaine et animale, et à atténuer les coûts économiques et sociaux liés à la pandémie grippale.

« Cette pandémie arrive à une période particulièrement mal indiquée car les pays en développement sont plus vulnérables en ce moment, eu égard aux effets conjugués des crises alimentaire, énergétique et financière, » affirme Jeff Gutman, Vice-président de la Banque mondiale chargé des opérations. « Les hypothèses les plus pessimistes de la pandémie de grippe anticipent un impact économique considérable, les pauvres des pays en développement pouvant être les plus durement frappés. Comme l'indique l'expérience récente du Mexique, les conséquences potentielles seront ressenties bien au-delà du secteur de la santé. À la lumière des incertitudes qui entourent la propagation future et la gravité des pandémies de grippe, notre sentiment est qu'il est important de fournir aux pays un appui rapide pour les aider à répondre aux menaces, et de renforcer leur capacité de prévention et de lutte contre les maladies zoonotiques ».

La Banque mondiale a mobilisé récemment plus de 205 millions de dollars suivant les procédures accélérées d'approbation de fonds pour aider le Mexique à lutter contre la propagation de la grippe A (H1N1), 25 millions de dollars étant consacrés aux médicaments et fournitures, et 180 millions de dollars à la surveillance sanitaire, aux tests en laboratoire et autres activités opérationnelles.

Selon M. Gutman, la Banque partagera aussi avec les pays les leçons de l'expérience les plus récentes tirées d'opérations d'urgence passées comme celles relatives au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), à la grippe aviaire et à la reconstruction après les catastrophes causées par le tsunami de 2004 en Asie, pour aider ces pays à mettre en place leurs plans d'urgence contre la pandémie grippale, tout en contribuant à renforcer leurs systèmes de santé humaine et animale.

Pour M. Gutman, la coordination à l'échelle de la planète est aussi un facteur clé du succès des efforts visant à endiguer la propagation du virus A(H1N1). L'effort de lutte contre la pandémie de grippe déployé par la Banque continue de s'appuyer sur l'énorme travail de groupe accompli par la communauté internationale durant l'épidémie de grippe aviaire, avec le concours de la l Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Office international des épizooties (OIE), la Commission européenne, les institutions bilatérales et d'autres partenaires de développement.

Il faut des systèmes de santé plus robustes pour lutter contre le virus A(H1N1)

À ce jour, 62 pays ont officiellement annoncé plus de 17 000 cas d'infection au virus de la grippe A(H1N1), y compris 115 décès. L'apparition du virus A (H1N1) s'est pour l'essentiel circonscrite à des pays dotés de systèmes de santé robustes et capables d'une réponse efficace. La Banque fait appel à la prudence car il existe néanmoins un risque considérable de pandémie ; et de nombreux pays en développement ne sont pas actuellement bien préparés pour faire face à une telle éventualité, qu'il s'agisse de leurs plans d'intervention en cas d'urgence, de leur capacité d'obtenir des médicaments et vaccins ou de la solidité de leurs systèmes de santé.

« L'apparition du virus A (H1N1) a accentué la nécessité de disposer de systèmes de santé plus robustes, spécialement dans les pays pauvres ; cela explique que le renforcement des systèmes de santé soit l'élément central du travail de la Banque mondiale dans les domaines de la santé, la nutrition et la population, » déclare Rakesh Nangia, Directeur des opérations et de la stratégie de la Banque mondiale, Département du développement humain et Coordinateur de l'action contre le virus A (H1N1). « Il faut absolument des systèmes de santé solides à tous les niveaux de la riposte à la pandémie, depuis la détection et la confirmation des cas à la fourniture de soins, en passant par le traitement et le conseil aux personnes affectées. Dans les circonstances actuelles, le monde ne saurait se permettre de relâcher sa vigilance ».

M. Nangia affirme que la Banque est à pied d'œuvre avec l'OMS et d'autres partenaires mondiaux et régionaux pour identifier des pays qui pourraient avoir besoin de financements pour s'attaquer au virus A (H1N1) au titre de la ligne de crédit internationale destinée à la lutte contre la pandémie. Les pays à faible revenu en quête de ressources au titre de cette catégorie de financements seraient admissibles aux prêts concessionnels consentis sans intérêts par l'Association internationale de développement (IDA).

Même avant la poussée épidémique du virus A (H1N1) au Mexique, la Banque mondiale a mis en garde les pays en développement et les pays à revenu intermédiaire, ainsi que leurs bailleurs de fonds, contre la réduction des services de santé essentiels face à la crise financière mondiale. M. Nangia déclare que les crises financières passées en Asie de l'Est et ailleurs dans le monde ont contraint les pays en développement à réduire les dépenses de santé et entraîné l'augmentation des cas d'anémie chez les femmes enceintes, les carences en micronutriments (particulièrement en vitamine A) chez les enfants et l'insuffisance du poids moyen des enfants de moins de trois ans.

Pour de plus amples informations sur le travail de la Banque mondiale en rapport aves le virus A (H1N1), la grippe aviaire et la préparation aux autres pandémies, veuillez consulter le site web : http://go.worldbank.org/MU9IEGYJF0 (a)

Contacts :

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