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Financement nécessaire pour deux opérations importantes

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Jennifer Pagonis - à qui toute citation peut être attribuée - lors de la conférence de presse du 16 octobre 2007 au Palais des Nations à Genève.

L'UNHCR a un besoin urgent de fonds pour son travail au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés en Algérie et pour notre opération de rapatriement des réfugiés mauritaniens. Hier, nous avons convoqué une réunion spéciale de donateurs pour lancer un appel urgent pour trouver des fonds pour ces opérations. Lors de cette réunion, Julian Harston, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Sahara occidental (MINURSO) et les ambassadeurs de Mauritanie et du Sénégal ainsi que différents représentants de pays donateurs étaient présents.

Plus tôt cette année, l'UNHCR a lancé un appel d'un montant de 3,5 millions de dollars pour poursuivre différents projets de rétablissement de confiance - notamment les visites familiales, les liaisons téléphoniques et les réunions - dans le but de maintenir un lien entre les réfugiés sahraouis présents dans les camps de Tindouf en Algérie et leurs familles habitant dans le territoire du Sahara occidental. Comme nous l'avons noté le mois dernier, seulement la moitié des fonds demandés lors de l'appel a été versée et il y a eu peu de réaction des donateurs. Nous craignons de devoir suspendre les visites familiales le mois prochain.

Les réfugiés sahraouis ont commencé à arriver en Algérie en 1976 après que l'Espagne se soit retirée du Sahara occidental et que des combats aient éclaté. La plupart des réfugiés sahraouis vivent depuis 32 ans dans la région désertique de Tindouf, dans l'ouest de l'Algérie, alors que certains sont restés au Sahara occidental. Cela a provoqué une séparation familiale de longue durée. En 2004, l'UNHCR a mis en place plusieurs mesures pour rétablir le contact au sein des familles, notamment des visites de cinq jours entre les proches, nombre d'entre eux étant ainsi réunis après 32 ans de séparation. Ces visites contribuent de façon significative à soulager le traumatisme et les souffrances des Sahraouis et à améliorer le climat de confiance entre toutes les parties impliquées dans le conflit sahraoui.

Depuis mars 2004, un total de 4 423 personnes ont bénéficié de ces visites familiales, alors que 19 000 personnes ont été enregistrées et attendent leur tour pour prendre part à ce programme. De plus, au total, 83 675 appels ont été passés depuis les quatre centres téléphoniques.

Pendant ce temps, à la fin du mois d'août, l'UNHCR a lancé un appel d'un montant de sept millions de dollars pour financer le rapatriement volontaire de 24 000 réfugiés mauritaniens principalement depuis le Sénégal et le Mali. Ces retours aideront à résoudre l'une des plus longues situations de réfugiés en Afrique et représentent la seule solution durable au Proche-Orient et en Afrique du Nord actuellement. Certains réfugiés mauritaniens ont passé plus de deux décennies en exil. L'opération de 17 mois, qui doit faire face à quelques défis logistiques majeurs, est prévue pour commencer ce mois-ci. Mais seulement 500 000 dollars ont pour l'instant été reçus, ce qui nous fait craindre des retards importants.

Plus de 60 000 Mauritaniens ont fui vers le Sénégal et le Mali en avril 1989 lorsque qu'un conflit frontalier de longue date entre la Mauritanie et le Sénégal a dégénéré en violence ethnique. Entre 1996 et 1998, l'UNHCR a assisté à la réintégration quelque 35 000 rapatriés qui avaient décidé de rentrer par leurs propres moyens en Mauritanie. Le 20 juin de cette année, le Président mauritanien nouvellement élu a annoncé sa décision d'inviter tous les réfugiés restant à rentrer chez eux.

Selon une récente étude, quelque 24 000 réfugiés mauritaniens vivant dans plus de 250 lieux différents au Sénégal souhaitent rentrer chez eux dans environ 50 communautés situées dans quatre régions de Mauritanie. De plus, il y a également des réfugiés mauritaniens au Mali, certains d'entre eux ont exprimé également leur désir de rentrer chez eux. Un accord tripartite entre les gouvernements de Mauritanie et du Sénégal et l'UNHCR, définissant le cadre juridique de ces retours, devrait être signé cette semaine.

L'UNHCR aidera les réfugiés mauritaniens à rentrer chez eux en organisant des transports sécurisés et en fournissant une première assistance à la réintégration dans leurs régions d'origine. Nous soutiendrons également les communautés locales avec de nouvelles infrastructures, des services de santé et d'éducation. L'opération a été attentivement planifiée pour éviter la saison des pluies et les difficultés qu'elle occasionne pour le voyage. Compte tenu des capacités d'absorption limitées et des infrastructures limitées dans les régions de retour, nous avons prévu de rapatrier plus de 7 000 réfugiés avant la fin de cette année. D'autres réfugiés rentreront chez eux en 2008. Nous utiliserons au maximum les ressources existantes et minimiserons le coût de cette nouvelle opération en redéployant autant de moyens que possible venant d'autres programmes qui sont actuellement en train de se terminer en Afrique de l'Ouest.