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Côte d'Ivoire

Diamants de conflit et processus de paix en Côte d'Ivoire

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La Côte d'Ivoire est actuellement le seul pays sous embargo des Nations Unies pour l'exportation des diamants de conflit. Le conflit et les années de « ni paix, ni guerre » ont été profitables pour les militaires ainsi que pour les rebelles des Forces Nouvelles (FN), paralysant par là le processus de paix. Parmi d'autres ressources naturelles (comme le cacao, le bois, le coton, le pétrole, l'or) les diamants ont contribué au financement des militaires et des rebelles des Forces Nouvelles au nord. Depuis la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO) en Mars 2007, on a néanmoins pu noter de modestes progrès dans les secteurs clés de cet accord : l'identification de la population, la préparation du premier tour des présidentielles (prévu pour le 30 novembre 2008), la restauration de l'autorité de l'Etat et l'unité du pays, ainsi que la réforme de l'armée, englobant le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DD&R) (Gouvernement de Côte d'Ivoire, 2007a).

Le développement et l'imposition de sanctions sur des ressources naturelles précieuses ainsi que des systèmes internationaux de contrôle import-export, tels que le système de certification du processus de Kimberley (KPCS), constituent d'utiles moyens de prévention des conflits. Cependant, la situation actuelle qui voit des diamants de conflit sortir frauduleusement de la Côte d'Ivoire représente un défi sérieux à l'exécution des sanctions contre les diamants. Il faut maintenant se pencher sur cet échec du système de contrôle afin de garantir la crédibilité du KPCS en tant que système exemplaire d'un mécanisme de prévention de conflit contribuant réellement à rompre le lien entre les ressources naturelles et les conflits.